Pourquoi les GAFA ne veulent-ils pas de l’IA Act ?
- pradelconseil
- 7 oct.
- 2 min de lecture

Les GAFA veulent tenter d'amender l'IA Act. Un article du figaro en parlait récemment.
Mais pourquoi ?
1. La liberté d’expression et la modération algorithmique
Les réseaux sociaux, comme Facebook ou Instagram, utilisent massivement l’IA pour modérer les contenus. Or, l’IA Act impose une transparence accrue et limite les biais algorithmiques, ce qui peut entrer en conflit avec les pratiques actuelles de modération, souvent critiquées pour leur opacité et leur partialité.
Certains mouvements, comme les MAGA et les GAFA, estiment que ces règles pourraient renforcer une « censure algorithmique » en faveur d’un narratif dominant, limitant la visibilité des opinions non conformes ou controverséesfrancesoir.fr.
Les algorithmes de recommandation, qui amplifient ou réduisent la portée des publications selon leur alignement avec les politiques des plateformes, pourraient être contraints à plus de neutralité, ce qui n’est pas toujours dans l’intérêt des réseaux sociaux ou de certains groupes politiques
2. L’utilisation des données personnelles pour entraîner les IA
Depuis mai 2025, Meta (Facebook, Instagram) a tenté d’utiliser les données publiques de ses utilisateurs pour entraîner ses modèles d’IA générative. L’IA Act, en renforçant la protection des données et la transparence, limite cette pratique et impose aux plateformes de demander le consentement explicite des utilisateurs, ce qui complique la collecte massive de données nécessaire au développement de l’IA.
Les utilisateurs européens ont pu s’opposer à cette utilisation, ce qui a forcé Meta à adapter sa stratégie, mais les réseaux sociaux cherchent à assouplir ces règles pour faciliter l’accès aux données.
3. La compétitivité économique et l’innovation
Les grandes plateformes technologiques, souvent américaines, craignent que l’IA Act ne freine leur compétitivité en imposant des contraintes réglementaires plus strictes qu’aux États-Unis ou en Chine. Elles militent pour un assouplissement des règles, notamment sur la transparence algorithmique et la gestion des risques, afin de préserver leur avantage concurrentiel.
4. La question de la désinformation et des contenus générés par IA
L’IA Act impose l’étiquetage des contenus générés par IA, ce qui peut limiter la viralité de certains contenus et réduire les revenus publicitaires des plateformes. Certains acteurs, comme Meta, ont déjà tenté de minimiser la visibilité de ces étiquettes, ce qui va à l’encontre de l’esprit du règlement européen.
Conclusion : un équilibre délicat entre régulation et liberté
L’IA Act représente une avancée majeure pour encadrer l’usage de l’intelligence artificielle et protéger les citoyens. Cependant, sa mise en œuvre suscite des résistances, notamment de la part des réseaux sociaux et de certains mouvements politiques, qui y voient une menace pour leur modèle économique ou leur liberté d’expression.
Reste à savoir si l’Europe parviendra à maintenir un équilibre entre innovation, protection des droits fondamentaux et lutte contre les abus, face à la pression des géants du numérique et des groupes d’influence.
Sources :
Et vous qu'en pensez-vous ? L’IA Act va-t-il trop loin, ou est-il nécessaire pour protéger les utilisateurs et la démocratie ?




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